Communique de Presse du CIDEF

Le CIDEF (Conseil des Industries de Défense Françaises) a pris connaissance du questionnement par la direction du Budget de la pertinence de l’objectif de 2% du PIB défini par le ministère de la Défense pour l’effort de Défense de la France, et retenu par la majorité des candidats déclarés à l’élection présidentielle.

A l’heure où les grandes puissances dans le monde et nos alliés décident d’investir de nouveau – et ce massivement – dans leur Défense (+8% en Allemagne en 2017 !), les industries de Défense françaises souhaitent rappeler qu’il ne s’agit pas seulement de défendre un pourcentage mais bien un montant, celui d’un effort additionnel substantiel rapide consacré au fonctionnement des Armées et à leurs équipements.

Si la France ambitionne en effet de préserver son outil militaire dans un contexte sécuritaire fragilisé, il est devenu urgent de mesurer l’ampleur des défis capacitaires à venir : assurer le renouvellement des deux composantes de la Dissuasion ; maintenir les capacités des Armées dont l’usure est accélérée par un engagement très élevé dans la lutte contre le terrorisme ; combler les manques capacitaires dans les nouveaux domaines de lutte (cyber, drones,…) ; soutenir un niveau de R&D élevé pour préparer les prochaines générations d’équipements en tenant compte de l’arrivée rapide de ruptures technologiques majeures.

Alors que les zones de crise permanente se sont multipliées, les contrats opérationnels de nos forces ne pourront être assurés en totalité faute d’effort budgétaire sur le maintien en service de leurs équipements et nos industries nationales de défense risquent de perdre des domaines de compétences de façon irréversible. Il n’existe plus de marge de manœuvre.

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